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    Vendre une voiture connectée : conseils pour protéger vos données personnelles

    tableau de bord d'une voiture connectée

    Vendre une voiture connectée demande de prendre un certain nombre de précautions. Au fil de son utilisation, la voiture collecte des données privées. Celles-ci restent attachées au véhicule. Comment fonctionne un véhicule connecté ? Quel type de données sont concernées ? Découvrez dans cet article les questions à se poser et les réflexes à avoir, avant de vendre un véhicule d’occasion connecté.

    Voiture connectée, de quoi parle-t-on ?

    Aujourd’hui, les voitures regorgent de puces et d’électronique. Lorsqu’on parle de véhicule connecté, de quoi parle-t-on exactement ?

    La définition de la voiture connectée

    Une voiture connectée, c’est une voiture qui échange des données avec l’extérieur. Elle est reliée à internet, soit par le biais des applications installées dans le véhicule, soit par le biais du smartphone du conducteur.

    Les avantages de la voiture connectée

    L’objectif de la voiture connectée est de vous faciliter la vie au quotidien. Ce type de véhicules intègre au-delà d’une assistance à la conduite, par exemple :

    • Le GPS offre au conducteur une mise à jour du trafic en temps réel. Il donne accès à des cartes routières intégrées. 
    • Des capteurs, positionnés sur la ceinture de sécurité, détectent un état de somnolence du conducteur. Ils communiquent cette information au tableau de bord, qui émet un signal sonore.
    • La conduite autonome.

    Les possibilités offertes par l’automobile connectée n’en sont qu’à leur début. Dans un avenir proche, la voiture connectée pourrait, par exemple, prévenir les secours en cas d’accident.

    Les risques de la voiture connectée

    La voiture connectée est en communication avec des serveurs. Elle présente donc les mêmes risques de sécurité qu’un ordinateur.

    Cybersécurité automobile et cyberpiratage

    Un véhicule connecté peut ainsi devenir la cible de cyber pirates. Plusieurs faits divers relatent d’intrusions où des hackers ont pris le contrôle d’un véhicule. Contre le gré du conducteur, ils ont activé des commandes de la voiture à distance (phares, freinage, pilotage automatique, etc).

    La croissance du risque de piratage concerne la connexion aux serveurs ou aux applications mobiles. Les pirates informatiques s’infiltrent et dérobent des données sensibles, en se servant de passerelles d’accès sur le web. Conscients de cette menace sur la sécurité, les constructeurs automobiles travaillent à la prévention des attaques et à la sécurisation des systèmes.

    La protection des données personnelles dans une voiture connectée

    L’autre sujet de sécurité relatif à la voiture connectée concerne la protection des données personnelles du conducteur. Le problème concerne les données privées recueillies par les capteurs des véhicules, les boîtiers télématiques ou les applications mobiles. Cette collecte d’informations personnelles se fait au fil de l’utilisation du véhicule, le plus souvent sans que le conducteur s’en rende compte.

    Les adresses de géolocalisation gardées en mémoire dans le GPS, y compris celle du domicile, relèvent par exemple de données à caractère personnel. Les données liées à l’utilisation de l’automobile le sont aussi.

    Le véhicule connecté et le respect du RGPD

    Outre des problèmes de confidentialité, ces informations représentent un potentiel commercial énorme, notamment pour faire de la publicité ciblée.

    Leur utilisation est bien sûr strictement réglementée. La CNIL a ainsi rédigé un « pack de conformité », visant à réglementer l’utilisation des données personnelles d’un véhicule connecté. Ces informations ne peuvent être recueillies et utilisées que pour un usage déterminé, faute de sanctions.

    Il n’est donc pas question pour les constructeurs de récupérer des données confidentielles, sans l’accord de l’utilisateur. Pas question, non plus, de vendre ces données à des fins commerciales…

    Application de voiture connectée sur smartphone, concept de véhicule intelligent

    Vendre une voiture connectée : à quoi faut-il penser ?

    Avant de céder un ordinateur ou un objet connecté, il vous paraît évident d’effacer vos données du disque dur. Et bien pour une voiture connectée, c’est la même chose ! Avant de vendre une voiture connectée, il faut la vider des données personnelles stockées grâce aux technologies embarquées. Sans remise à zéro du système de bord, les données du propriétaire restent présentes lors de la cession du véhicule.

    Ensuite, comme pour toutes ventes de véhicule d’occasion, vous devrez fournir : certificat de situation administrative (certificat de non gage), contrôle technique à jour, carte grise et remplir un certificat de cession.

    La vente d’une voiture connectée à un professionnel de l’automobile

    Si vous cédez votre véhicule connecté à un concessionnaire, celui-ci sera chargé d’effectuer une remise à zéro des données. Conscients des enjeux, certains constructeurs ont d’ores et déjà rédigé des protocoles pour effacer les réglages gardés en mémoire par la voiture.

    La vente d’un véhicule connecté à un particulier

    Lors de la cession de votre auto à un particulier, l’effacement des données vous concernant est de votre responsabilité. C’est à vous d’y penser, avant de remettre le véhicule à l’acheteur. Il faut alors naviguer entre les différents menus, pour effectuer la mise à zéro. Même s’il existe une fonction pour restaurer les réglages d’usine, l’opération n’est pas toujours facile à mettre en œuvre. Jusqu’à sept étapes sont nécessaires pour réussir à effacer les données d’un carnet d’adresses.

     

    En parallèle du développement de la voiture électrique, le véhicule autonome ou la voiture connectée est une porte qui s’ouvre vers le développement des voitures intelligentes. Même si la connectivité vous facilite la vie au jour le jour, n’oubliez pas de rester vigilant sur ce que vous partagez avec votre voiture. Surtout le jour où vous vous séparez d’elle…